En 2015, j’ai eu un gros déclic. Le déclencheur : les attentats de Charlie. Quel est le lien avec l’écologie ? J’y viens. Ces attentats ont été la goutte d’eau de trop. D’autres horreurs par le passé m’avaient déjà sautée à la figure. Mais j’avais repris ma petite vie tranquille de cadre en cdi, mes projets de vacances et prochaines sortie shopping. J’avais remis la tête dans le sable. J’avais refait l’autruche.

Cette fois-ci, impossible. J’étais comme Lilou dans le 5ème Elément qui visionne en accéléré toutes les horreurs et catastrophes du monde que j’ai pu apprendre, voir et entendre. Un monde qui ne tourne pas rond, qui pillent les ressources en pensant qu’elles sont infinies. Comme Lilou, j’avais perdu espoir et je me suis sentie impuissante, dévastée. Ça a duré plusieurs mois. L’effet Bruce Willis et salvateur, cela aura été les associations écologiques qui m’ont fait prendre conscience de mon pouvoir d’agir, que je faisais partie du système et que j’y contribuais sans le savoir. Petit à petit, j’ai repris le pouvoir sur ce que je voulais apporter au monde. Ça a eu l’effet de révolutionner ma vie.

Aujourd’hui je suis convaincue que si l’on offre du temps – une pause – dans l’engrenage de nos vies métro-boulot- (télé)-dodo qui invite à prendre un temps de recul, à se reconnecter à ce qui fait sens pour soi et à s’approprier les moyens d’agir. Alors oui, c’est possible de tendre plus rapidement vers un monde plus sain et durable. Le tout sans se prendre pour un super héros, resté ancré et gagner en énergie. C’est le piège quand on est engagé, c’est de s’épuiser. J’ai appris à faire autrement et je suis là pour vous le transmettre.